D'approche en approche, Germain gagna

Publié le par PSO

Imaginez, un jardin arboré de 10 000 mètres carré,
Imaginez, des troènes, des thuyas, des arbres de Judée, des saules, des narcisses perdant de leur beauté en ce printemps précoce,
Imaginez, des greens au beau milieu de tout cela,
Imaginez, un carré de pelouse sur une butte vous offrant sa douceur pour vous permettre de vous asseoir et admirer le geste auguste des golfeurs,
Imaginez, un soleil d’été en ce mois d’avril,
Imaginez,
Et vous vous retrouverez comme vos amis seniors prêt à en découdre pour ce premier Championnat de Pitch and Putt.
Connaissant l’importance de cette rencontre M. le greenkeeper rencontré avant l’ouverture du golf indiquait qu’il préparerait le parcours à la hauteur de l’évènement. L’arrosage avait été lancé dès l’aube, la tondeuse ronronnait à 8h30 pour raser les greens et raccourcir l'herbe du fairway.
 
Tout était en ordre pour accueillir les concurrents qui devaient être prêts physiquement 290 mètres à parcourir 5 fois (1 450 mètres soit 1 595 yards, oui je suis obligé de convertir dans l’unité d’outre-manche, le Championnat est international, les champions présents ont leurs repères en cette unité !!!!), le matériel sur l’épaule (3 clubs quand même!).
 
La sciatique ayant sévit ce printemps ce sont 12 concurrents (au bonheur de l’organisateur, les phases finales devant se dérouler en match-play, il fallait un nombre pair) qui se lancèrent le gant et relevèrent le défi
 
Au coup de fusil (au « allez-y » de Daniel si nous voulons relater correctement cet évènement), les champions répartis deux à deux sur le parcours, s’affrontaient lors d’un premier tour de classement en 9 trous. Le parcours qui avait été jugé facile par sa longueur se défendit immédiatement. Comment faire « pitcher » une balle à 20 mètres (22 yards) lorsque devant vous un bunker vous ouvre les bras et que des branches se penchent au dessus de votre ligne d’envol pour vous procurer de l’ombre ? Comment ? Impossible direz-vous !
 
Demandez à René vainqueur de ce premier tour de classement à 1 en dessous du par et à Henri le suivant de près, à 2 coups. René ayant réalisé deux birdies sur ses deux premiers trous, belle entrée en matière qui démontre que les anciens ne sont pas des « diesel » comme il est entendu trop souvent et que pas besoin de « tour de chauffe » pour être performant.
 
8 joueurs par leur classement rejoignirent le tableau principal qui allait désigner le vainqueur, 4 joueurs furent inscrits au tableau secondaire. Dans le tableau principal trois tours en match play étaient prévus pour déterminer l’ordre d’arrivée finale. Le tableau secondaire continuait pendant 9 trous en stroke play pour attribuer l’ordre des demi-finales.
 
Les quarts de finale du tableau principal se déroulèrent pour chaque équipe sur 9 trous, mais ce ne fut pas le cas pour les demi-finales.
En effet deux équipes ne parvinrent pas à se départager, un play-off dit « en mort subite » fut organisé.
Daniel désigna le trou de départ. Vous connaissez Daniel ! Il choisit le plus « vicelard ». Celui qui demandait à passer en dessous les branches de thuyas, au-dessus de deux bunkers judicieusement disposés et face à un hors limite heureusement protégé par un filet. Filet parlons-en !
Gérard affrontant le vainqueur du premier tour René, choisit l’option risquée du filet, pour ceux qui n’étaient pas présent je vais tenter de vous expliquer.
Imaginez (encore une fois direz-vous !) un filet à 30 mètres (33 yards) devant vous juste derrière un green de 4 mètres (4,40 yards). L’option filet qui lui avait réussi au tour précèdent ayant à sortir du bunker, est de frapper violemment le filet de façon à ce que la balle revienne sur le green et de préférence à quelques centimètres (quelques pouces) du drapeau.
Donc, Gérard je disais frappa fort en direction du filet mais embarqua son coup à gauche et évita le green de 10 mètres (11 yards), le gain du trou semblait compromis. René lui, bien sagement avait joué un coup roulé entre les bunkers et la balle l’attendait à droite du green à 1 mètres (1,1 yards) environ de sa lisière. Gérard tenta la balle lobée « en feuille morte », elle vint mourir à 0,82 mètres (sortez votre règle à calcul pour les yards ou les pouces !) du drapeau. René avait un putt de 3 mètres (3,3 yards). La balle roula, roula, roula tout doucement en direction du trou ; les 12 paires d’yeux des spectateurs passionnés accompagnaient sa trajectoire, et un OH d’effroi fit trembler Gif sur Yvette tout entière ; la balle évita le trou. Gérard avait le putt pour la pression (j’en vois certains qui pensent tout de suite Kronen ! non, la pression qu’allait avoir René si le putt rentrait). Ce fut le cas, des applaudissements fusèrent (Gérard avait promis un tour de voiture à ceux qui l’encourageraient !!!!!). René à son habitude ne fut en rien contrarié et ce fut avec facilité qu’il enquilla. Bravo à tous les deux ,le jeu devait se poursuivre, le trou étant partagé.
Suivait la deuxième partie, Henri et Olivier. La chance sourit à Olivier qui vit la balle d’Henri échouer dans le bunker. Il présentait une lèvre très haute entre la balle et le drapeau, ne permettant pas à Henri de déposer son coup tout près du drapeau. Trois coups furent suffisants à Olivier qui gagna le trou et le match le conduisant en finale.
L’empoignade entre Gérard et René se poursuivit, se poursuivit encore et encore, à tel point que certaine ayant rejoint le restaurant était sur le point de décommander le repas. Ce ne fut pas nécessaire car après 6 trous, Gérard profita de sa jeunesse pour essouffler René et lui arracher la victoire.
Comme vous pouvez vous en douter l’arrivée au club house et au restaurant fut fortement appréciée. Chacun consomma avec délectation le repas et se sentit prêt à affronter le dernier tour du classement final.
Un match play sur 18 trous, voilà les nouvelles réjouissances qui ont été décidées de façon unanime par les participants.
Michèle améliorait ses scores et c’était dommage pour elle que la compétition ne se déroula pas en  "ringer score". Josette heureuse d’être dans le premier tableau, laissait gagner ses partenaires de partie. Jean et Jean Claude recherchaient désespérément une balle, imité en cela par Daniel qui  rencontra même  une personne atteinte du même mal que lui dans la résidence jouxtant le golf. Roger s’étant familiarisé avec le parcours prenait sa revanche dans ce deuxième tableau ; Paul et Gérard luttaient pour le classement. Laurent espérait le bronze.
Le championnat devait désigner le Champion des approches, le Champion des coups roulés, le Champion des sorties de bunker, le Champion des putts à 5 mètres, le Champion du pitch.
A cet exercice celui qui fut le maître des lieux fut Germain. En finale contre Olivier, il sut malgré un handicap de 1 point à l’entame du deuxième tour, grappiller point à point et profiter de l’incapacité à Olivier à maîtriser les sorties de bunker sur le 17ème trou pour prendre le large et gagner d’un coup.
 
Bravo à lui, you are the Champion 2007, my friend.
 
A l’année prochaine si vous le voulez-bien.

Publié dans le chariot électrique

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